vendredi 31 janvier 2014

NOTRE HISTOIRE

L’histoire de la CFDT s’est construite sur des valeurs : démocratie, égalité, émancipation, indépendance, respect, laïcité et pour faire évoluer la société la société, en privilégiant la solidarité entre tous les salariés et l’intérêt général. Écrivons la suite ensemble.

Les dates clés du développement du syndicalisme en France
 
Le principe de la liberté syndicale a été reconnu en France pour la première fois après la révolution de 1848 et est entré dans les faits le 21 mars 1884, avec la loi dite Waldeck- Rousseau. Les syndicats sont alors autorisés à se créer librement et à se grouper en unions, fédérations et  confédérations.
Après la deuxième guerre mondiale, l'ordonnance du 22 février 1945, a marqué une nouvelle étape avec la création des comités d'entreprise. La loi du 27 décembre 1968 a créé la section syndicale d'entreprise, augmenté la représentation syndicale et définit les fonctions de ses représentants. Plus récemment, la loi Auroux du 28 octobre 1982, a donné de nouveaux moyens aux syndicats dans l'entreprise.
Une étape importante vient à nouveau d’être franchie avec l’adoption, le 10 avril 2008, d’une position commune sur la représentativité syndicale et le financement du syndicalisme  qui devrait
modifier les pratiques et les comportements. Plus légitimes, les organisations syndicales devront donner plus de poids aux accords collectifs qu’elles concluront au nom des intérêts individuels et collectifs des salariés. La CFDT est convaincue que ces nouvelles règles favoriseront la coopération entre toutes les composantes du syndicalisme, ce qui permettra de mieux répondre aux attentes des salariés.
 
Quelques dates qui ont jalonné l’histoire de la CFDT
 
1919
Création d'une confédération de travailleurs chrétiens (l’ancêtre de la CFDT)
En réaction au syndicalisme anticlérical de
la CGT, vont se constituer des syndicats chrétiens quiprônent un syndicalisme réformiste dont l’objectif est d'améliorer le sort des salariés sans pour autant supprimer le patronat.Ils se regroupent, en 1919, en Confédération française des travailleurs chrétiens (CFTC). Rattachée à la doctrine sociale de l'église catholique, la première CFTC se constitue essentiellement autour d’organisations professionnelles d’employés auxquelles vont bientôt se joindre des jeunes ouvriers et des enseignants.
1940
De l'interdiction à la résistance
Le syndicalisme confédéré est interdit par le régime de Vichy : CFTC et CGT sont dissoutes. De nombreux syndicalistes chrétiens vont entrer dans
les réseaux de résistance. La CFTC subit des transformations au cours de cette guerre.
1964
La CFTC devient CFDT
A l’issue de « l'évolution » vers un syndicalisme laïc, la CFTC se transforme en CFDT. Une minorité refuse la laïcisation et maintient le sigle CFTC.
La CFDT passe un accord d'unité d'action avec la CGT en 1966 puis à nouveau en 1970.

1970
L'autogestion comme alternativeLe congrès de 1970 met en place de nouveaux statuts et propose une alternative à la société capitaliste : l'autogestion des entreprises. Edmond Maire est élu secrétaire général en 1971. Il le restera jusqu'en 1988. La CFDT adhère en 1974 à la Confédération européenne des syndicats (CES) créée en 1973 et à la Confédération internationales des syndicats libres (CISL) en 1988.
1981
La CFDT face à la gauche au pouvoir
À l’arrivée au pouvoir de la gauche, la CFDT veut faire aboutir rapidement ses revendications prioritaires : réduction de la durée du travail, lutte contre les inégalités de salaires et de pouvoir d'achat, droits nouveaux accordés aux salariés, élaboration d’un plan.
1988
Pour un syndicalisme d'adhérents
Le congrès CFDT de 1988 qui voit Jean Kaspar succéder à Edmond Maire, met l’accent sur le syndicalisme d'adhérents et sur l’adaptation du syndicalisme face aux mutations économiques et sociales.
1998
Clarifier la conception du syndicalisme CFDT
1992, Nicole Notat devient secrétaire générale ; 1995, évènements de novembre-décembre sur les retraites ; enfin Congrès de Lille en 1998. Ce congrès est essentiel puisqu’il a permis de clarifier la conception du syndicalisme CFDT : un syndicalisme confédéré qui fait le choix de l'adaptation, de la négociation, de la lutte contre l'exclusion et pour l'emploi, d'une mondialisation ordonnée et solidaire.
2002 45ème congrès de la CFDT
Réunis à Nantes du 27 au 31 mai, plus de 1 600 délégués font vivre le 45e congrès de la CFDT. Avec 78,51 % des mandats, le rapport d’activité est adopté par la plus large majorité de toute l’histoire de la CFDT. Plein emploi, travail de qualité, protection sociale, fonctions publiques et développement syndical sont les cinq thèmes des résolutions approuvées par les congressistes. Avec des pourcentages oscillant entre 70 % et 90 %. C’est aussi le dernier congrès de Nicole Notat, remplacée à la tête de l’organisation par François Chérèque, ancien secrétaire général de la fédération Santé-sociaux.
2006 46ème congrès de la CFDT à GrenobleLe 46e congrès confédéral de la CFDT, à Grenoble du 12 au 16 juin, se solde par un bilan positif porteur d’avenir. Après avoir approuvé le rapport d’activité à 73,5 %, les délégués ont débattu sur le fond de plusieurs sujets fondamentaux pour la CFDT, autour des amendements à la résolution générale : les retraites, les services publics, la représentativité des syndicats, l’Europe….

Les valeurs de la CFDT

Solidarité émancipation, démocratie, indépendance, autonomie. Cinq valeurs qui placent l’homme au centre de l’action de la CFDT, en faisant un acteur de ses choix de vie, pour construire un monde plus équitable et durable.

SOLIDARITE

Etre solidaire c’est faire le choix de l’entraide pour défendre les droits de tous, au-delà des corporatismes. Solidarité au sein de l’entreprise bien sûr mais également entre les salariés et les chômeurs, entre les générations, et plus largement entre les peuples, pour lutter contre toutes les formes d’exclusion, d’inégalités et de discriminations.

EMANCIPATION

Inscrite dans nos statuts, l’émancipation, tant individuelle que collective, est pour nous un droit inaliénable, celui de diriger sa vie. Le respect de la dignité et de la liberté s’impose dans l’entreprise et au sein de la société afin que chacun puisse satisfaire ses besoins matériels et intellectuels, dans sa vie professionnelle et personnelle.

DEMOCRATIE

Une valeur qui est l’identité même de la CFDT, puisqu’elle se trouve au cœur de notre sigle. Nous la concevons comme un droit fondamental à l’expression et comme une démarche de participation à la prise de décision. Laïque, la CFDT rassemble ses adhérents et militants dans une dynamique de débat permanent au-delà de toutes différences d’origine, de nationalité, de confessions religieuses et bien sûr d’opinion. De même, au sein de l’entreprise et de la société, la démocratie doit garantir à tous la possibilité d’être acteur de l’amélioration de ses conditions de travail et de vie.

INDEPENDANCE

La CFDT estime nécessaire de distinguer ses responsabilités de celles de l’Etat, des partis politiques et des confessions religieuses. Elle effectue un diagnostic critique et autonome de notre société et détermine elle-même son champ d’action pour impulser ou infléchir les décisions gouvernementales.

AUTONOMIE

L’indépendance de pensée et d’action ne peut se concevoir si la CFDT est tributaire de ressources extérieures. C’est pourquoi elle s’appuie sur un syndicalisme d’adhérents. Par leurs cotisations, les membres garantissent l’indépendance financière de la CFDT, et par là même, lui donne les moyens de son autonomie.

Vos élus




COMITÉ D' ÉTABLISSEMENT:

- David VALLAPERTA (Bdx St Jean)
- Lynda GRINE-KHADER (Bdx Mériadeck)
- Hervé LABORDE-GANADE (Mourenx)
- Nathalie GARCIA-IZQUIERDO (Agen)
- Marie-Claude LAFFAILLE (Boucau)
- Jean-Jacques LASSUS (Bayonne)
- Nicolas HERVE (DT 33)
- Audrey DUTERTRE (Lormont)


CHSCT:



- Virginie CHAIX (Bdx Mériadeck): Secretaire CHSCT
- Nathalie GARCIA IZQUIERDO (Agen)
- Karine ROUSSEL (A2S33)
- Jean Jacques LASSUS (Bayonne)
- Jean Yves JUDIN (DR/Bordeaux)


DELEGUES DU PERSONNEL:

- Virginie CHAIX (Bdx Mériadeck)
- Stéphanie PORTE (Lormont)
- Francis BAIAO (Pau Blum)
- Erwan THIBAULT (Bdx Mériadeck)
- Francine VALLAEYS (Pauillac)
- Bruno BERTRIN (DT Dordogne)
- Karine ROUSSEL (A2S 33)
- Denis BERNARDOT (Langon))

DELEGUES SYNDICAUX

- Marie LAFFAILLE 
- Nathalie GARCIA-IZQUIERDO (06.15.39.86.05)
- Martine LAJUNCOMME 
- Virginie CHAIX
- David VALLAPERTA  (06.22.38.03.47)
- Jean Jacques LASSUS  (06.15.67.23.94)
- Nicolas HERVE


Naissance du blog de la section CFDT Pôle Emploi Aquitaine

Pôle Emploi CFDT Aquitaine a décidé de se doter d'un blog afin de vous offrir en un seul lieu accessible à tous et à tout moment l'actualité vue, commentée et analysée par notre section.

Outre la page d'accueil vous trouvez sur les onglets clairement identifiés l'ensemble des articles et comptes rendus de chacune des instances représentatives du personnel (IRP) ainsi que les thématiques majeures que nous aurons à traiter en cette année 2014 à  savoir les  chantiers de la simplification et de la classification notamment.

Cet outil permettra également de faire un lien avec les travaux et publications de la fédération et vous apporter un éclairage interprofessionnel.

Bonne lecture,
L'ensemble des élus de Pôle Emploi CFDT Aquitaine.

Démarrage au 7 Janvier 2014 Négociation Classification

Après des mois et des mois d'attente, la Direction a démarré les négociations concernant la classification des métiers le 7 Janvier 2014.

Cette réunion avait pour but dans un premier temps de définir le calendrier et la méthode.
L'objectif affiché de la Direction Générale étant un mise en œuvre de cette nouvelle classification des métiers à compter du 1er Janvier 2015.

Le blog CFDT Pôle Emploi Aquitaine vous tiendra informé au fur et à mesure de ces négociations et vous pourrez en suivre le déroulement via l'onglet "classification" en page accueil.

CE Aquitaine du 30 Janvier 2014

Hier s'est tenu le CE Aquitaine.

Suite à l'ordre du jour proposé, une déclaration commune reprise par l'ensemble des organisations syndicales :

Pôle Emploi Aquitaine ou le monologue social
 
Pour la première fois depuis la création de Pôle Emploi, tous les élus du CE de Pôle Emploi Aquitaine ont quitté la séance suite au refus de la présidente de tenir un CE extraordinaire.
 
Les élus du CE manifestent ainsi leur refus du monologue de la direction sur le Xième  chantier déployé dans le cadre de pole emploi 2015 : la « simplification » (ou le Lean management comme l’a reconnu Jean Bassères  au CCE du 27 janvier) et sa déclinaison du moment, l’accompagnement de 5 agences en aquitaine.
 
La direction dit :
- simplification
- facilitation
- analyse partagée
- choix communs
-  simples évolutions techniques
 
Nous vivons :
- nouvelles organisations de travails
- nouveaux outils (logiciel, SI…)
- bâtonnages infantilisants, brown paper..
- irritants/bloquant pré-identifiés
- nouveaux chantiers successifs 
 
 
 
Simple en effet !! Alors que depuis 2012, nous avons vécu  de nouvelles offres de service (entreprise, demandeurs d’emploi, orientation), réorganisation de l’accueil, évolution de l’EID, livraisons informatiques massives (avec les habituels plantages).
 
L’instabilité des organisations et les changements permanents insécurisent tous les personnels (quelle que soit la fonction et ou le niveau d’emploi et le service ou lieu d’affection dans leur travail) générant de la culpabilisation face à la difficulté de rendre un service de qualité aux usagers.
 
La tension et la souffrance montent des deux cotés du guichet.
 
La pause proposée par le DG et la DR = on continue, voire on accélère :
 
En 2014, les incessantes évolutions informatiques, seront accompagnées de nouvelles expérimentations (ex recrutement sans CV en Aquitaine), d’une nouvelle modalité de suivi (accompagnement global), d’une « révolution managériale »…
Alors que 2014 verra aussi la nouvelle convention d’Assurance chômage, la réforme de la formation professionnelle.
Et en 2015,  la performance comparée des agences,  le 100 % web,  et autres lapins du chapeau ?
 
Conformément au code du travail, les élus ont demandé un CE extraordinaire avec le bilan des actions réalisées,   une information-consultation sur l’impact des  chantiers liés à la simplification.
 
Il serait temps que le dialogue social prôné par nos dirigeants passent de l’incantation à la pratique.
 
Refusant ce double discours, les élus aquitains constatent que Pôle Emploi fait  le pari de la défiance.
 
L'unanimité des élus et des représentants syndicaux CFDT, CGT, FO, SNU, SUD au CE Pôle Emploi Aquitaine,




CE Aquitaine du Jeudi 30 Janvier 2014

Négociation Annuelle Obligatoire (NAO)

Le Jeudi 30 Janvier s'est tenu la première réunion de la NAO (Négociation Annuelle Obligatoire) entre les différentes Organisations Syndicales et la Direction Générale pour l'année 2014.

La CFDT Pôle Emploi est soucieuse de la préservation du pouvoir d' achat des agents. 

Compte rendu DP du Vendredi 24 Janvier 2014



Veuillez trouver le lien concernant le compte rendu des Délégués du Personnel qui s'est tenu le Vendredi 24 Janvier 2014.

La prochaine réunion officielle se tiendra le Vendredi 28 Février 2014.
Vous pouvez nous adresser vos questions avant le Vendredi 21 Février 2014.







Compte rendu DP du 24 Janvier 2014




Réunion du Syndicat Emploi Grand Sud Ouest (SEGSO) du 21 Janvier 2014

Le Mardi 21 Janvier dernier s'est tenu le conseil de notre syndicat auquel appartient la section Pôle Emploi Aquitaine. Ces réunions permettent d'échanger notamment avec nos collègues des Pôle Emploi appartenant au Grand Sud Ouest à savoir Midi Pyrénées, Limousin, Poitou Charentes et Aquitaine.

Ce lieu d'échange et de débat permet d'adopter une stratégie commune en lien avec la ligne de la CFDT face aux différentes directions régionales de Pôle Emploi. Cela permet également d'avoir des échanges sur la façon dont chaque Direction Régionale s'approprie et met en œuvre les projets de la Direction Générale.

Première réunion adhérents : faîtes comme elle....

Première réunion d’adhérents
C’est arrivé dans ma boite mail, avec l’intitulé « invitation » en objet.  J’ouvre la pièce jointe,  et je lis « la section CFDT fait son assemblée générale des adhérent(e)s le 25 avril 2013 et t’invite à participer à notre réunion… ».
Ok. Donc, si j’ai bien compris, on se tutoie. Il y a aussi un ordre du jour : « Nous ferons le point sur le projet de classification en cours de négociation... ». Oui, effectivement, j’ai entendu parler d’un dispositif de réflexion qui remettrait à jour notre convention collective devenue obsolète.
Comment faire ?
Sur l’invitation on me dit de prévenir ma hiérarchie et le délégué syndical si je souhaite assister à la réunion. J’ai bien envie d’y aller, mais comment faire ? Soit je me la joue cool, en disant à ma chef « au fait le 25/04 je vais à la réunion CFDT », ou bien plus solennelle, « la renégociation de la classification des  métiers est un sujet central pour évaluer mon avenir professionnel … ». Bon, en plus je pense que ça va jaser dans mon service, à moins que l’on soit plusieurs à y aller ? Je n’ai jamais fait part de mon adhésion à mes collègues, sauf à Elodie, mais bon, elle c’est une copine. Il y a bien le délégué syndical qui passe de temps en temps dans mon service à qui je pourrai demander de demander, mais bon, ça craint côté j’assume ma carte. Bref, je vais réfléchir.
C’est décidé je me lance
Fin de la réunion hebdomadaire. Je tente l’approche de mon coming out syndical auprès de ma responsable, une fois que tout le monde est sorti de la salle.  Les phrases répétées dans ma tête s’emmêlent un peu. Globalement, j’arrive à caser que je suis adhérente à la CFDT et que j’irai à la réunion du 25/04. Grand silence, petit sourire, ma responsable m’annonce qu’elle sera aussi présente et qu’elle est adhérente depuis 15 ans. Et qu’au cours de la réunion, elle ne sera pas ma hiérarchique, mais bien une adhérente de base comme moi.

Un pacte de responsabilité à contreparties

Au regard du contenu du pacte de responsabilité détaillé par le président de la République, celui-ci a en partie entendu les demandes de l’intersyndicale. Mais du discours aux actes, le chemin sera long, et la CFDT entend rester vigilante.

On en sait désormais plus sur le pacte de responsabilité annoncé par le président de la République lors de ses vœux aux Français. Même si du discours aux actes, il reste un long chemin semé d’embûches. Lors d’une conférence de presse à l’Élysée, le 14 janvier, François Hollande en a résumé la teneur : un allègement de « charges » et une réduction de « contraintes » pour les entreprises, « en contrepartie » de davantage d’embauches et de dialogue social. À l’occasion, le chef de l’État a assumé une nette inflexion vers une politique de l’offre.

Coût du travail

Quatre chantiers constituent le pacte. Le premier repose sur « la poursuite de l’allègement du coût du travail engagé avec le crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi », qui représente 4 % d’allègements sur la masse salariale en 2014 et 6 % en 2015. Voulant frapper un grand coup, François Hollande a annoncé « la fin des cotisations familiales pour les entreprises et les travailleurs indépendants » d’ici à 2017, soit 30 milliards d'euros d’allègements de cotisation.

Stabilité, simplification

Le deuxième chantier vise à « donner de la visibilité aux entreprises » en fixant une trajectoire de prélèvements pour les années 2015 à 2017. Celle-ci passera par une diminution du nombre de taxes affectées aux entreprises, actuellement au nombre de 309, dont 29 rapportent moins de 500 000 euros par an, ainsi que par « une modernisation de la fiscalité des entreprises avec deux exigences : l’investissement et l’emploi ». Le troisième chantier poursuit le « choc de simplification » déjà engagé pour viser une diminution du nombre de normes et de procédures, sans « diminution des protections sociale, sanitaire, environnementale », a souligné le président de la République.

Des contreparties

Dernier chantier – et non des moindres –, celui des contreparties. Répondant en partie aux revendications des organisations réunies en intersyndicale, François Hollande a annoncé que ces contreparties seraient définies au niveau national avant d’être déclinées dans les branches : « objectifs chiffrés d’embauche, insertion des jeunes, travail des seniors, qualité de l’emploi, formation, modernisation du dialogue social », a-t-il énuméré. Un « observatoire des contreparties », auquel le Parlement sera associé, sera chargé du suivi.

Un calendrier serré

Vantant « le plus grand compromis social qui ait été proposé au pays depuis des décennies », le chef de l’État a également donné des indications sur le calendrier très dense de ces chantiers qui seront officiellement lancés le 21 janvier et trouveront leur aboutissement lors de « la grande conférence sociale du printemps ». « Le gouvernement engagera sa responsabilité » sur le texte qui en sortira. La trajectoire 2015-2017 devrait être votée à l’automne 2014, en même temps que la remise à plat de la fiscalité pour les ménages. Dans le même temps, le gouvernement devra trouver 50 milliards d’euros d’économies d’ici à 2017. En la matière, François Hollande a annoncé la fin des coups de rabot budgétaires au profit de « réformes structurelles » en vue de « dépenses publiques plus efficaces, plus justes, plus écologiques ».

Des engagements précis et chiffrés

La CFDT a prévenu qu’elle serait « exigeante sur le contenu du volet social » ainsi que sur « le maintien du pouvoir d’achat des salariés, un haut niveau de protection sociale et une action publique de qualité ». « Ce pacte ne peut fonctionner que s’il est structuré par un dialogue social renforcé, a réagi la Commission exécutive. Il appartiendra à tous, gouvernement, patronat et syndicats, d’en faire la démonstration dans les semaines qui viennent. » Soulignant que « les contreparties doivent être considérées comme un investissement dans les femmes et les hommes pour des emplois de qualité », elle a par ailleurs mis en garde : « Un pacte, ce sont des engagements de part et d’autre. La CFDT exigera des engagements précis et chiffrés de la part du patronat. »

Assurance-chômage : c'est parti pour la négociation !

Le 17 janvier, syndicats et patronat se sont retrouvés au siège du Medef pour le lancement de la négociation de la future convention d'assurance-chômage, censée fixer les règles d’indemnisation de demandeurs d’emploi.

Initialement annoncée à l’automne, la négociation avait été repoussée de quelques mois en attendant un contexte plus favorable. En vain : si les arbitrages attendus sur la formation professionnelle et le financement de la protection sociale ont permis aux négociateurs d’y voir un peu plus clair ; la situation économique, elle, est toujours aussi incertaine : les mesures mises en place pour contrer la hausse du chômage (emplois aidés, contrats de génération), même si elles permettent aujourd’hui une certaine maîtrise de la courbe du chômage, sont encore loin de produire des effets durables.
D'autant que les politiques publiques en  faveur de l’emploi ne peuvent rester déconnectées de réformes structurelles et d’accords négociés par les partenaires sociaux. « La négociation assurance-chômage se situe clairement dans la continuité de ce que nous avons défendu dans les différents accords signés en 2012-2013 pour lutter contre la précarité et le chômage. Ces objectifs ne sont pas différents de ceux poursuivis dans les deux précédentes conventions assurance-chômage qui ont largement simplifié les dispositifs et amélioré les droits des plus précaires », résume Véronique Descacq, secrétaire générale adjointe de la CFDT.
Du coup, pas question pour la CFDT de revenir sur le principe de la règle un jour cotisé un jour indemnisé qu’elle avait obtenue (seule) dans la convention de 2009. Et alors que le patronat plaide un durcissement des conditions d’indemnisation, la CFDT refuse « toute diminution des droits des chômeurs. Dans un contexte contraint par la situation du chômage, alors que les contrats courts et l'activité réduite atteignent des niveaux records, l'obligation morale qui nous est faite est quand même de soutenir les demandeurs d'emploi. Pour cela, la CFDT entend renforcer la sécurisation et l’accès à la formation des plus précaires, en restant vigilante sur la situation financière du régime.Si l’Unedic est en déficit, c’est justement parce que le chômage est élevé. Les demandeurs d’emploi n’en sont pas responsables! ».

Un calendrier et des objectifs déjà fixés

Cette négociation devra quoi qu’il en soit traiter de la question des droits rechargeables. « L’accord du 11 janvier 2013 transposé dans la loi nous mandate pour mettre en œuvre les droits rechargeables: pour la CFDT c’est plus de lisibilité et plus de droits pour les précaires. Donc plus de sécurisation, plus d’incitation à la reprise d’emploi, plus d’accès à la formation », insiste Véronique Descacq dans sa déclaration préléminaire.
Le rythme des négociations semble lui aussi déjà trouvé. Les partenaires sociaux ont convenu de se retrouver le 28 janvier, puis un jeudi sur deux jusqu’au 13 mars... le temps d’assurer la mise en œuvre technique d’une convention sensée être opérationnelle au 1er avril.

Déclaration du Bureau fédéral de janvier 2014

La méthode Coué n’aura pas suffi : L’année 2013 se termine sur un bilan très en retrait des espoirs gouvernementaux. Les écarts aux objectifs sont importants, sur la reprise attendue de la croissance, sur l’inversion de la courbe du chômage, sur la maîtrise des déficits publics. La situation s’est à nouveau dégradée, le « vivre ensemble » se délite, l’avenir est plombé pour un nombre croissant de salariés.
Le gouvernement semble avoir enfin pris la mesure de cette situation, et les contours de ce que sera la seconde partie du quinquennat se sont précisés : Mise à plat de la fiscalité des entreprises et des particuliers, maîtrise des dépenses publiques, réforme du financement de la Protection sociale. L’objectif affiché est de mettre en place, par une baisse des charges, un climat plus propice aux entreprises leur permettant, selon les situations, de se désendetter, d’investir, de renforcer leur compétitivité pour, à terme, recruter. Cela demandera une vigilance constante de la CFDT dans l’ensemble des secteurs concurrentiels pour s’assurer que les entreprises jouent bien le jeu et que les résultats sont quantifiables.
Dans nos secteurs, la situation est complexe. Nous sommes confrontés à la recherche permanente de gains de productivité, au nom de la réduction des déficits publics. Et nous le savons, l’étreinte de nos tutelles ne se desserrera pas. A ce titre, même si les efforts déployés par la CFDT en matière de sauvegarde de l’emploi doivent être poursuivis et amplifiés, il serait illusoire de mener une politique revendicative visant prioritairement à des embauches systématiques. Nous devons par contre argumenter sur le bon niveau d’emploi en inventoriant les missions confiées, les objectifs assignés, et en dénonçant les baisses de qualité du service rendu. Pour répondre au mieux aux préoccupations des salariés de nos secteurs, deux autres thèmes sont à investir : La qualité de vie au travail, et le pouvoir d’achat.
Le pouvoir d’achat : Actuellement, près de 6 millions de salariés - dont la quasi-totalité des secteurs de la fédération - voient leur pouvoir d’achat gelé au mieux, amputé parfois, par la seule volonté des Pouvoirs publics. Cette situation est néfaste pour l’économie, pénalisée par une consommation atone. Elle est de plus injustifiable au regard des importants gains de productivité réalisés dans nos secteurs. Nous devons relancer les négociations sur les salaires et les classifications, sur la formation et la généralisation de parcours professionnels. Il nous faut aussi agir sur le salaire différé, selon la réalité des secteurs, par la généralisation des complémentaires Santé, les aides aux transports, les politiques des CE…
La qualité de vie au travail est plus que malmenée du fait du rabotage à l’aveugle des moyens, de plus en plus déconnectés des charges de travail réelles. Les organisations du travail sont déshumanisées. Le sentiment de mal faire son travail, de ne pas assurer le minimum de service que peut attendre un usager, fait perdre beaucoup de son sens au travail. Alors que d’autres organisations syndicales négligent ces sujets, il revient à la CFDT de s’en emparer dans tous les secteurs, en négociant des accords de qualité de vie au travail et de responsabilité sociale des entreprises.  Il conviendra également pour nos équipes de s'assurer de la plue value de l'application de ces accords.
L’année syndicale 2014, malgré les difficultés, doit être une année utile pour les salariés !   

mardi 28 janvier 2014

Chômage : les demandeurs d'emploi globalement satisfaits du Pôle emploi


Ils jugent ses offres d'emploi globalement insuffisantes et souvent mal adaptées, mais les demandeurs d'emploi sont tout de même satisfaits pour 69 % d'entre eux des services rendus par le Pôle emploi. Un chiffre en hausse, selon une enquête Ipsos pour l'établissement public chargé de l'emploi, publiée mercredi 26 février.

 

A la fin de 2013, 53 % des personnes interrogées disaient avoir confiance dans l'agence de retour à l'emploi pour les accompagner dans leurs recherches, autant qu'en mars 2012. Une majorité d'entre elles  (57 %) jugent que les services proposés sont adaptés à leur situation, et 80 % sont satisfaites du traitement de leur indemnisation.
Côté accueil téléphonique et en agence, 76 % des sondés sont satisfaits du 3949, et 78 % de leur dernière visite en agence. L'écoute des conseillers référents est valorisée par près de neuf demandeurs d'emploi sur dix et les deux tiers estiment ce suivi utile pour leur recherche d'emploi.
Les informations diffusées sur Internet sont aussi jugées utiles (83 %) et accessibles (78 %). Par contre, seulement 11 % des personnes interrogées ont téléchargé l'application mobile du Pôle emploi, souvent en raison d'un manque d'information.

LES OFFRES D'EMPLOI INSUFFISANTES

Le baromètre fait néanmoins émerger « plusieurs sujets prioritaires » sur lesquels le Pôle emploi devra « concentrer ses efforts en 2014 ».
Alors que les offres d'emploi constituent le premier besoin des interrogés, 54 % d'entre eux déplorent un nombre insuffisant d'offres et 52 % jugent que les offres proposées ne répondent pas à leurs attentes.
Selon le Pôle emploi, 40 % des personnes interrogées expriment un besoin de formation et 54 % s'estiment mal informées sur le sujet. Elles souhaiteraient également mieux connaître les métiers et les secteurs qui recrutent pour s'orienter.
Sondage effectué auprès d'un échantillon représentatif de 4 000 demandeurs d'emploi inscrits au Pôle emploi, par téléphone, entre octobre et décembre 2013.

Le Monde.fr avec AFP |