mardi 10 juin 2014

Réponse de la Direction suite à notre courrier du 23 Mai relatif au traitement des DAL




"Mesdames, Messieurs,

Suite à la réunion ordinaire du Comité d’Etablissement du 22 mai dernier, les élus CFDT ont transmis par mail, à la Présidente du Comité d’Etablissement, comme préconisé en séance, une question diverse relative au traitement des DALS dont vous trouverez ci-dessous les éléments de réponse.

Il convient de souligner que les travaux d’explicitation et d’aide à l’appropriation des guides ont été menés dans le cadre d’un groupe chantier indemnisation Pôle emploi 2015 et que les propositions de « lecture régionale » formulées par le groupe chantier ont été validées par le CDR.


Les élus CFDT indiquent dans cette question que les conseillers gestion des droits sont confrontés à des « difficultés de traitements de la demande d’allocations depuis l’application du guide National et régional en date du 1er avril 2014 ».

Il faut se référer à l’instruction nationale du 4 février 2014 (qui remplace celle du 4 septembre 2013) dont les « Les Guides de l’Indemnisation »  sont une annexe : « Les guides nationaux visent à harmoniser les pratiques des directions régionales et constituent la référence unique dans les domaines qu’ils abordent à l’exclusion de toute autre pouvant exister notamment dans les intranets régionaux. Ils doivent être mis à disposition en l’état auprès de l’ensemble des conseillers. ».
Lors des présentations aux RRA, de nombreuses interrogations ont été formulées et relayées à la Direction de la réglementation Pôle emploi. Afin de faciliter la mise en œuvre des guides, d'apporter des précisions sur les points évoqués et de faciliter leur appropriation, le Service SARAP a élaboré, non pas une note régionale, mais des supports "questions/réponses" à partir, notamment, des éléments de réponse du national. Ces documents permettent et facilitent « une liquidation rapide et un paiement au plus juste » lorsque cela est possible. En aucun cas, ces documents n'ont pour vocation d'aménager, voire de simplifier, les règles édictées par l'Unédic.

Les élus CFDT font référence dans leur question à la « variation de plus ou moins 20% entre les salaires dans la période de référence calcul et aucune explication de l’employeur, il n’y a plus de possibilité de neutraliser les salaires ».

Cette affirmation renvoi au Guide sur l’aide à la prise de décision Fiche 8 : Calcul du salaire journalier de référence : « En cas d’incohérence manifeste entre les salaires (un écart de +/- 20% par rapport à un salaire habituel peut être un indice d’incohérence), il faut prendre contact avec l’employeur et tracer formellement ce contact avec un courrier  « confirmation entretien téléphonique » ». 
Cette mesure n'existait pas dans les guides initiaux (sept. 2013) ; elle a été reprise par le national, à la demande des régions, dans la mise à jour de février 2014.
Cette disposition nationale vise à calculer le montant de l'allocation au plus juste dans l'intérêt du demandeur d'emploi.
De plus, les précisions régionales affinent le processus de traitement :
Si l’employeur ne peut être joint et :
- s'il s'agit d'un écart de plus de 20 % en plus par rapport à un salaire habituel :
=> neutraliser le salaire, procéder à une liquidation provisoire avec DPC.
- s'il s'agit d'un écart de plus de 20 % en moins par rapport à un salaire habituel :
=> ne pas neutraliser le salaire, procéder à une liquidation provisoire avec DPC.
- s'il s'agit d'un écart de moins de 20 % en plus ou en moins par rapport à un salaire habituel :
=> saisir en l'état (liquidation définitive).

Les élus CFDT interrogent la direction sur le rôle du conseiller qui « doit téléphoner à l’employeur qui doit lui faxer les justificatifs… si l’employeur n’est pas joignable, le conseiller doit tracer cela sur le dossier ».

Cette disposition est inhérente d’une part au guide sur l’aide à la prise de décision (Fiche 8 : Calcul du salaire journalier de référence) : « En cas d’incohérence manifeste entre les salaires (un écart de +/- 20% par rapport à un salaire habituel peut être un indice d’incohérence), il faut prendre contact avec l’employeur et tracer formellement ce contact avec un courrier  « confirmation entretien téléphonique » ». 
Mais d’autre part, la confirmation écrite du contact téléphonique avec l’employeur est préconisée pour d’autres informations que celles relatives au salaire de référence.
Voir également : Guide sur l’aide à la prise de décision - Fiche 7 : Dernier Jour Travaillé Payé.
Les précisions régionales comportent un « pas à pas » pour que les conseillers effectuent facilement  les opérations techniques dans le SI.

Concernant l’envoi du courrier en RAR  « le conseiller doit tracer cela sur le dossier et envoyer un courrier en RAR etc…une procédure longue et fastidieuse que les agents redoutent…). »

« Le demandeur ne peut pas fournir la dernière attestation employeur. L’agent s’assure qu’il s’agit d’un manquement de l’employeur et que le demandeur a effectué les démarches nécessaires pour récupérer le document. L’agent récupère les éléments nécessaires à la détermination d’une rupture effective de contrat, les bulletins de salaire, le contrat de travail, le certificat de travail, la justification du manquement de l’employeur. L’agent informe M. X de la mise en place de l’AA n° 12 § 4 : liquidation définitive  (en présence des documents justificatifs nécessaires) ou  présentation au délégataire ou à l’IPR (le DE ne peut pas fournir les justificatifs nécessaires) et dans tous les cas LRAR à l’employeur lui rappelant ses obligations et les risques de sanction. » (Guide sur l’aide à la prise de décision - Fiche 1 : Absence d’attestation d’employeur dans la Période de Référence Calcul).
Cette consigne nationale consiste à rappeler, à l'employeur, l'obligation légale de remise de l'attestation d'employeur.
Les précisions régionales comportent un « pas à pas » pour que les conseillers effectuent facilement  les opérations techniques dans le SI.

Les élus CFDT indiquent avoir la « Certitude que les traitements que les conseillers faisaient avant le 1er Avril (liquidation rapide et paiement au plus juste) donnaient entière satisfaction aux demandeurs d’emploi »

Cette note (Note Fonctionnelle DCP 014-10 - Procédures d'examen de la complétude et de la recevabilité, Traitement des demandes d'allocations chômage) qui indiquait : « Dès lors que les éléments indispensables au traitement de la demande d’allocations sont présents, une LIQUIDATION en l’ETAT est systématiquement réalisée. » n’est plus applicable en Aquitaine depuis le 31 mars 2014.
Les précisions régionales n'ont pas pour vocation d'alourdir les procédures nationales et/ou de "compliquer" la tâche des conseillers lors du traitement des demandes d'allocations. Elles visent à d’une part, ne pas laisser un DE sans allocation si un droit peut être ouvert, même en l'absence d'attestation d'employeur et d’autre part, traiter une demande d'allocations sans risque de trop perçu lors de la remise des justificatifs demandés

Les élus CFDT « ne comprennent pas la mise en place d’une note régionale qui ne fait qu’alourdir des  procédures déjà complexes ».

Afin de faciliter la mise en œuvre des guides et d'apporter des précisions sur les questions posées par les RRA, le Service SARAP a élaboré, non pas une note régionale, mais des supports "questions/réponses" à partir, notamment, des éléments de réponse du national.


Enfin les élus CFDT indiquent que « l’incompréhension » et « la colère gagnent les conseillers gestions des droits lorsque, par exemple un dossier sort « KO » du contrôle pour absence de caisse de retraite, et bien d’autres « KO » sur des « incidences » qui n’ont pas d’impact financiers. Les contrôleurs eux-mêmes ne savent plus « par quel bout commencer ! »

La Direction Maîtrise des Risques nous a fait part de l’évolution des modalités de contrôle prévues par la Direction Générale. La notion de remarque a été supprimée, et un dossier est ou OK, ou KO, mais ne peut plus être OK avec remarque.
A l’Assedic, le contrôle a posteriori ne portait que sur l’incidence financière. A Pôle emploi, le contrôle a posteriori porte aussi sur d’autres risques : (fraudes par exemple). Dans les nouvelles consignes on demande notamment :
- Un contrôle sur le RIB : payer la bonne personne (fraudes, erreurs de saisie) ;
- Un contrôle sur les caisses de retraite : permet d’enrichir le passé professionnel du demandeur dans la caisse de retraite à laquelle il est affilié et donc de sécuriser son calcul de droit à la retraite.
L’animation conjointe DT/DR(DMR-GDR) avec « hot line » du SARAP DDO permet de répondre aux questions des contrôleurs pendant les pools de contrôle.
Les précisions régionales ont été partagées entre SARAP DDO et DMR pour la cohérence des contrôles.

En espérant avoir répondu à vos remarques et vos interrogations.

Vous en souhaitant bonne réception.

Cordialement,


Pour Maryse DAGNICOURT-NISSANT (Présidente du CE) /"


 Virginie MORISSEAU
 
Direction des Ressources Humaines Région Aquitaine
 Service Relations Sociales
 Tél. 05.56.43.60.15